mercredi 31 décembre 2008

Tierra del fuego

Deux jours plus tard, on remet les sacs à dos. Décollons d'Ushuaïa en stop avec trois français super sympas : Laura, Clément et Christopher. Ils nous déposent à Rio Gallegos où on ira casser la croute tous ensemble.


On passe le réveillon tous les trois dans notre petit rancho. Au menu, cochon de lait, macédoine de légumes, tarte aux pommes, ... simple et sympa à la fois. A minuit, on est couchés.



Même si le soleil n'est pas de la partie, on arrive à apprécier les belles couleurs de la tourbe. Après avoir patauger quelques heures, on rentre à la maison rejoindre papy Miguel.


Vu d'en haut, c'est sûr, c'est joli ! Quelques années auparavant, c'était un bois de lengas. Maintenant, c'est légèrement spongieux. En un mot, on a les pieds trempés.


La maison de la petite famille



Les digues sont parfaitement rectilignes, et surtout, ça tient ! Le seul point noir, c'est que les castors ne sont pas d'ici. Encore une bonne idée des américains ... Et comme à chaque fois qu'on introduit une espèce, c'est tout l'écosystème d'origine qui en paye les frais.



Ces deux lagunes sont l'oeuvre des castors. On les découvre un peu plus haut sur la coline. C'est du beau boulot.



Un peu plus loin, on arrive au niveau d'une castorera, un site "industriel" d'exploitation forestière et de construction de digues, tenu par une famille de castors. C'est impressionnant le boulot que peuvent abbattre ces petites bêtes mais surtout, la taille des arbres qu'ils grignotent.



Pas emballés par le parc national, on décide d'aller se balader loin du tourisme de masse. On part en stop à 30 kms d'Ushuaïa pour aller se balader dans une tourbière qui occupe toute une vallée.
Au détour d'un petit rio, on tombe sur une maman Cauquen qui apprend à nager à ses petits.


Un couple de canards plongeurs



Plus loin, on fait connaissance d'un bébé foulque qui tient à peine debout malgré ses énormes pattes. 3 secondes plus tard, il est parterre. Un vrai culbuto !



Ca c'est les "collants" du coin, on en a plein les chaussettes, ... partout quoi. Ils sont tellement beaux qu'on s'était pas méfiés !


cabecita negra austral en train de manger des fleurs

C'est le parc national le moins sauvage qu'on est vu de toute l'Argentine ! De belles pistes emmènent des cars de touristes aux endroits dits d'intêréts. On est pas vraiment emballés ! En cherchant des petits sentiers, on arrive quand même à s'isoler de la foule et à observer deux-trois bestioles.



Après quelques jours dans la ville durant lesquels il fait vraiment un temps de chien : vent, pluie, neige, ... on profite d'une éclaircie pour aller se balader au parc national "tierra del fuego".

gaviota gris


garza bruja


le mâle


Caranca femelle

La population d'Ushuaïa a été multipliée par dix ces dix dernières années, c'est pas vraiment une petite cité de caractère. C'est juste la ville la plus australe du monde et ça s'arrête là !
Du coup, on va trainer sur le port, ... On y rencontre un genre d'oie de mer, des hérons, ...



Et Miguel, le joueur de poker.
Une fois Julio parti, on vivra en coloc' avec Miguel. Avec lui, on découvrira tous les standarts de la cuisine familiale argentine : Albondigas, cordero patagonico, pizza maison, cochon de lait, ...

Chupa


Julio au petit matin

Julio s'en va deux jours après notre arrivée. Mais avant ça, il tient à marquer le coup. Passons une nuit à visiter les bars et boite de night d'Ushuaïa. Ici, c'est vraiment facile de faire des nuits blanches, il ne fait nuit que 3 heures par jour; entre minuit et 3hoo.


Passons la première nuit dans la cabine du chauffeur. On est tellement sérrés là-dedans qu'on ne risque pas d'avoir froid ! Les jours qui suivront, on sera hébergés chez Julio, dans son petit rancho. Et là, c'est notre quartier.



Pour arriver en Terre de feu, il nous faudra rouler en terre chilienne quelques centaines de kms. Après les formalités passage de frontières, devons traverser le détroit de Magellan avec le bac. On a la chance de voir des "toninas", des dauphins noir et blanc qui jouent à la proue du bateau.
A 4h00 du matin, on arrive enfin.
Après une courte nuit, reprenons du service à la première heure. La persévérence, ca paye ! A 11h00, on décolle enfin pour Ushuaïa dans un vieux Scania de 1978. Les 14 heures de route qui nous séparent encore d'Ushuaïa nous permettront de faire connaissance avec Julio. Sacré bonhomme !

Après deux jours de repos, et surtout deux bonnes nuits dans un vrai lit, on reprend la route. On fait du stop près d'une station service où viennent faire le plein, les camionneurs qui descendent à Ushuaïa. Malgrè les beaux yeux de Julie et une patience inébranlable, on arrivera pas à décoller de là. On passera 14 heures à espérer. Seule consolation du jour, une patte avant d'agneau qu'un restaurateur nous offre gracieusement.

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