mercredi 25 juin 2008

Salinas

Après 4 jours la tête au frais et les pieds dans la cheminée; on repart pour le sud, en direction de Cuenca.


Nous balladons vers d'autres villages situés plus en altitude. Là aussi, de beaux paysages et de belles rencontres.


Paulo va faire le boulanger deux aprés-midi de suite. C'est l'animation du moment, la boulangerie se remplit de curieux. Souleima, la patronne de la panaderia, est agréablement surprise de voir que l'on peut faire du pain sans gras, sans lait et sans sucre! Tout le monde se régale, surtout nous, quel plaisir d'avoir du pain frais pour accompagner un bon gruyère!

Les femmes apportent le lait des fermes isolées à dos d'âne et parfois même à dos de lama.
C'est un petit village, perché à 3500 mètres. Les gens sont très accueillants et supers dynamiques. Anciennement connu pour ses mines de sel brut, la petite bourgade est aujourd'hui "célèbre" pour sa chocolaterie et sa fabrique de fromages, yaourts, ... et tout cà, réalisé avec les technologies suisses; comme aiment à le préciser les villageois. Tout est vraiment très bon.

Quilotoa

Après une nuit dans une chambre spartiate, partons pour Salinas à 5 heures de route de là. Prenons la route à 4h00 du matin. Après 2 heures de trajet sur de mauvais chemins en terre, à flanc de colline, devons rebrousser chemin; les fortes pluies de la veille ont provoqué un éboulement. Il nous faudra finalement 10 heures pour arriver à bon port!
Avant l'ultime montée, que nous faisons sous des trombes d'eau, tombons sur cette parcelle de blé en demi-cercle, un peu magique.
Rencontrons deux paysans qui nous indiquent la direction à suivre. D'après eux, nous ne sommes plus qu'à une demi heure de Chugchilan. Il nous faudra en fait, 5 heures d'efforts supplémentaires pour y arriver. La notion du temps n'est visiblement pas la même sous ces latitudes!







La beauté des paysages nous donne du courage pour crapahuter avec nos sacs de 20 kgs. Beaucoup de parcelles de maïs, d'haricots "mange-tout" et du lupin! Ici, ils cuisinent les graines et les laissent reposer 8 jours dans l'eau avant de les consommer, on l'appelle ici "chocho".



La rando devient rapidement très sportive. Nous faisons face à un canyon immense. Nous descendons plus de 1000 mètres de dénivelé jusqu'à un ruisseau afin de passer sur l'autre versant. Forcément, une montée aussi vertigineuse nous attend.







Mais nos efforts ne font que commencer, on décide de rejoindre à pied le petit village de Chugchilan, situé à 20 kms au nord, à 3800 mètres d'altitude.




Petit déj au soleil, ca change de notre expédition à Cayambe Coca. Prenons un maximum d'énergie; la remontée, dans le sable, s'annonce rude! Au bout d'une heure et demi, on atteint le village de Quilotoa.



Bonne soirée autour d'un feu de bois avec une péruvienne, un colombien et un rennais rencontrés en bas. C'est la pleine lune, on se croirait en plein jour, la lumière sur le lac est magnifique. Profitons d'une nuit étoilée dans notre chanbre de 3 mètres carré!

On entame la descente vers le lac pour y passer la nuit.


Après deux jours de repos, séchage de tente, ..., à Latacunga, on prend le bus direction le lac du cratère de Quilotoa.
Arrivés au village, on profite d'une superbe vue sur le lac, bleu turquoise, entouré de crètes. Seule déception, on apprend par les villageois que l'eau est salée et qu'il n'y a pas de poisson dedans, nous qui voulions pécher de la truite ...

lundi 16 juin 2008

Cayambe - Coca

Après 3 jours mi-figue mi-raisin autour du lac, la pluie et l'humidité a raison de nous. Plions le camp sous les gouttes et resdescendons dans la vallée 20 km plus bas. On sent le fumé, on est un peu crevés mais ce grand bol d'air nous a fait le plus grand bien.




En milieu de journée, on s'installe au bord du lac Baños sur les conseils d'un hibou et d'un condor rencontrés en chemin. L'endroit est vraiment paisible. Les journées sont courtes mais bien remplies; vivre à la trappeur, ça prend du temps. Allumer le feu, pêcher (histoire de manger autre chose que des soupes en poudre), faire sécher le bois, fumer les truites, ...et les manger bien sûr!






Le premier soir, piquons la tente sur le bord de la laguna de Parcacocha. Bois humide, feu, averse de grêle, feu, soupe lyophilisée, dodo la tête dans les étoiles. Au réveil, faisons connaissance avec nos nouveaux voisins : des canards, des mouettes à tête noire et des limicoles qui ressemblent à des huitriers pie mais avec des pattes rouges. On repart à la découverte d'autres lacs. La balade est physique avec plus de 15 kg sur le dos et les pieds dans la boue, mais bizarrement on en redemande.






Lac de Parcacocha


Attaquons un petit sentier boueux, plus de traces d'animaux que d'humains. Nature complétement différente de ce que nous avions vu jusqu'à présent; végétation basse, multitude de mousses et plantes hydrophiles. Le chemin serpente entre de petits ruisseaux, des mares et des lacs de plus grande taille. Pas un humain à l'horizon ...











Faisons à nouveau des provisions à Pintag. Une nuit au sec, et repartons pour la réserve naturelle de Cayambe Coca où nous pensons passer quelques jours. Descendons du bus au milieu de nulle part. Au sud, le majestueux volcan enneigé Cotopaxi. Petite ascension jusqu'au début du sentier à plus de 4000 mètres.

Laguna de Secas

Au bout de 2 jours, devons redescendre vers Pintag. Le cochon d'un voisin nous oblige à écourter notre séjour. Au retour de notre partie de pêche, le glouton avait dévoré toutes nos provisions: beurre, pâtes, confiture, riz, ....il nous laisse juste du sel et de l'origan, de quoi cuisiner notre truite! Repas frugal ...

Malgré une meteo peu clémente, balades et parties de pêche. Prenons notre première truite, une grosse pour l'endroit, les lacs d'altitude ne regorgent pas de nourriture.


Reprenons la route vers Pintag, petit village de montagne situé au sud-est de la capitale. Y faisons des provisions, de quoi passer quelques jours dans les nuages. 20 km à pied, pour rejoindre la laguna de Secas. Le paysage est mi-vert mi-gris; partagé entre coulées de lave et pâturages. La faune et la flore sont très différentes de celles que nous avions pu voir aux alentours d'Otavalo. Apercevons un vol circulaire de condors.

Mindo

L'endroit est sympa, mais la montagne nous appelle; avons déjà eu notre dose de forêt tropicale.






Au bout d'une semaine, on file à l'ouest vers Mindo. On replonge dans une ambiance tropicale. Une dizaine de degrés en plus, une multitude de colibris, de papillons, ... Beaucoup de rivières, de cascades et de truites parait- il. Là encore, impossible de voir le bout de leur nez. Ici, c'est le pays de la goyave, confitures et pâte de goyave sont en vente dans toutes les petites tiendas.

Otavalo

Avant de quitter Otavalo, montons à la lagune de Mojanda. On est à 3800 mètres, il fait un froid de canard. On se tente à la pêche à la truite, mais sans soleil, pas moyen de les faire sortir de leur tannière.


Orchidée poussant sur les flancs de la lagune de Cuicocha



Laguna de Cuicocha

Après deux jours d'acclimatation à l'altitude, allons faire notre première rando à plus de 3000 mètres d'altitude. On a un peu l'impression de respirer avec une paille ... Les paysages et la vue, de là-haut, sont grandioses; nous donnent l'énergie pour faire le tour du lac.


les toits d'Otavalo

Après quelques heures d'avion, on atterit à Quito. Grimpons directement dans un bus pour Otavalo, à 50 km au nord. Changement de décor total, un avant goût des Andes: montagnes, fraîcheur, indiens quechuas et pas moins de 7 variétés de maïs. Comme au Guatemala, chez les tzutujiles, les quechuas plantent le maïs trois par trois, nous ne savons toujours pas pourquoi; sans doute de vieilles traditions.
Découvrons une variante des tomates que l'on appelle ici tomaté. Les graines, la chair et le goût sont assez proches des tomates que l'on connaît à la différence que celle-ci pousse dans des arbres de 2, 3 mètres. Ici, ils en font des jus; nous ne sommes pas très fans.