samedi 24 janvier 2009

Buenos Aires - Ultimos dias en America del Sur

Au moment de survoler la cordillière, la météo nous permet de saluer celle qui nous a guidé de l'Equateur à la Terre de Feu ...

Et c'est parti ! Le 15 janvier, on décolle pour Nouméa et le Pacifique. Mais, avant ça, le Chili, la Nouvelle-Zélande et l'Australie. Deux jours de vols en perspective, youpi !

Après cette balade haute en couleurs, on rentre à la maison, nos sacs nous attendent. Demain, c'est le grand départ. Dernière parilla avec Claire et David, dernier verre de vin argentin, dernière cuillère de dulce de leche, dernier ... dernier quoi ! Avant le prochain ... Hasta luego amigos !




Colorado, colored, coloré, ...

Julie, ambiance patchwork !

Puis, on arrive au Caminito. Le quartier authentique de la Boca. Trés coloré depuis toujours, et fait de bric et de broc. La matière première : la débrouillardise !


En chemin, quelques vieux immeubles bourgeois qui tentent de garder bonne mine, malgré le temps qui passe.

Cette étrange machine récupère les ordures qui flottent sur le rio de la Plata avant qu'il ne se jette dans la mer. Le rio n'a de rio que le nom, c'est un vaste égout à ciel ouvert.

Au pied d'un vieux pont, un petit embarcadère. Cette barque permet aux habitants de passer d'une rive à l'autre avec les courses, le vélo, la bouteille de gaz, ...

L'endroit semble oublié. Immeubles décrépis, docks à l'abandon et beaucoup de misère cachée dérrière les buildings rutilants du centre d'affaire, au bout des docks.

Le lendemain, on longe les docks pour rejoindre le quartier de la Boca. C'est le premier port et le premier quartier de Buenos Aires, fondé par les pionniers comme on les appelle ici.

A l'hôtel, rencontrons pas mal de monde. Adrian Repun, un futur grand peintre argentin et David et Claire, deux français en fin de balade comme nous. Le soir qui suit, allons manger une parilla ensemble. Soirée sympa.


Julie, elle, ne s'ait rien fait couper du tout mais ça marche aussi ! Sans doute le mythe de l'étrangère ...

Paulo s'est récemment fait couper les cheveux (un massacre!!!) et visiblement, ça plaît aux filles !

A une cuadra plus bas, un jeune dans le vent. Une statue organique ... simule le vent qui ne souffle pas, malheureusement !

Plus loin, un parrain du tango fait son show tout seul, ... plus de partenaire, mais quand il danse, il continue de la serrer contre lui et fait attention de ne pas lui marcher sur les pieds.


Ces deux-là ne sont plus tout jeunes, mais leur regard reste plein de malice et sur leurs jambes pas une varice !

Le dimanche matin arrivent de très bonne heure, les antiquaires. Suivis de peu par les danseurs de tango, les saltimbanques, les jongleurs, les monuments du quartier, ...


Une plaque d'égouts, ou l'art contenpourrien à l'état brut !

A quelques cuadras de là, on arrive sur la place de Mai. C'est le lieu où se rassemblaient et se rassemblent encore les mères dont les fils ont disparus "mystérieusement" lors de la dictature ...
Cette femme est peut-être l'une d'entre elles. Elle vend du maïs aux badauds pour qu'ils nourissent les pigeons.

Petit détour par le kiosque à journaux qui malheureusement vient tout juste de fermer ...

Plus loin, le soleil dessine un cœur sur ces quelques mots.

Le lendemain, partons en trekking-ruelles. Faune très différente. Et puis, on tombe sur ce graffiti et on se dit que c'est le bon moment pour vous souhaiter une Bonne Année !


Après la brousse tropicale, place à la jungle urbaine. On se dirige rapidement vers le quartier de San Telmo, vieux quartier, quartier des antiquaires et des saltimbanques. On pose nos sacs à l'hôtel Carly, une vieille batisse pleine de charmes.

vendredi 23 janvier 2009

Estero del Ibera


La plus belle pour la fin, l'Estrella del Agua. Petite fleur blanche de 2 cms de diamètre qui, délicate elle aussi, se cache aux premiers rayons du soleil.

Angù

Après le déluge, c'est une vraie crête de punk qui se dresse sur la tête de ce piaf.

Carpintero oliva chico

Après tout ça, on rentre rapidement au camping plier la tente, ... Une heure plus tard, c'est le déluge. Pendant 4 heures, s'il vous plait. Le soir, on va manger avec Sergio et Noëlia une dernière fois. On part dans la nuit pour Mercedes et en direct pour la capitale.


... Puis sa mère et son dernier petit

Vient ensuite son père ...



Aujourd'hui, le temps est très orageux. Il nous faudra attendre 9h00 du matin pour voir sortir les singes. Ils s'alimentent normalement beaucoup plus tot et regagnent, avant les grosses chaleurs, leurs "appartements". Le premier qu'on aperçoit, c'est ce jeune singe de 8 mois.

Erato


"Chiflon", héron siffleur

Le dernier jour en Ibera, on se lève à l'aube pour essayer de voir les singes qui, jusqu'à présent, étaient plutot discrets.

On arrive juste à temps à la maison (la tente) pour profiter d'un petit coucher de soleil sur l'estero.

Garza Mora

Sur le chemin du retour, on a la chance d'observer ce grand héron qui a failli disparaitre. Les plumes de sa huppe servaient à horner les chapeaux chics dans les années 50.




A la nuit tombante, approchons de très près la cuirasse luisante d'un gros yacaré. Visiblement en pleine méditation, la bestiole ne daignera même pas bouger.


Martin Pescador Mediano aux aguets


Jacara

La Jacara nidifie sur les nénuphars. Dès qu'un intrus s'approche du nid, la femelle entame une sorte de danse très sonore pour tenter de l'éloigner. Elle s'empresse ensuite de regagner le nid pour couver les oeufs.

Ses pattes surdimensionnées lui permettent de se déplacer aisément de nénuphar en nénuphar sans jamais s'enfoncer.


La veille de notre départ, allons nous balader en barque dans l'estero. On a la chance de voir pas mal d'oiseaux qu'on n'avait pas encore croisé, des bébés yacaré, ...

Federal

Si nos "punaises" étaient aussi belles, peut-être qu'on oublierait qu'elles sentent mauvais.

Une libellule funambule traverse un jonc en équilibre sur les pattes avant !


Tous les abords de la lagune, sont des "iles flottantes", il faut bien faire attention où on marche,
c'est plutot spongieux !

Cotorra


couple d'Ipacaà, si on ne se trompe pas.

Martin Pescador Chico

Ici, il y a trois espèces de Martin Pêcheur. Le chico, le mediano et le grande. Très simple.
Très peureux, il faut vraiment ruser pour les approcher.


Après ce petit coucher de soleil, on est invités à manger chez Noëlia et Sergio. Noëlia est guardaparque ici depuis un an et connait déjà bien la zone. Chanceux, elle nous fait le guide à plusieurs reprises.
Entre passionnés de nature, le courant passe ... et c'est tout naturellement, qu'elle nous accueille chez elle. On y passe une bonne soirée sur fond de Chamame, la musique locale.




Le carpincho est le plus gros rongeur du monde. On le trouve dans ce type de biotope de la Guyane jusqu'à l'Argentine. A l'âge adulte, certains mâles atteignent 60 kgs. Ces jeunes carpinchos devront encore boire quelques litres de lait maternelle et manger quelques tonnes de fourrages avant d'en arriver là.

Camalote aguape

Pour avoir la chance de la photographier, il faut se lever de bonne heure, avant même que le soleil ait eu le temps de se frotter les yeux. Aux premiers rayons, c'est trop tard, la fleur se cache dans sa carapace végétale.


C'est pourtant grand ici, mais ils ne nous lâchent pas d'une semelle. Trève de plaisanterie. Le yacaré se nourrit de palometa (petit pirhanas), de jeunes oiseaux et quand il peut, de carpinchos. Aucune attaque à l'homme à ce jour. Les villageois se contentent de jeter des pierres avant d'aller prendre un bain et apparement ça suffit.

Pour les gens d'ici, c'est Chajà !

Lorsqu'on arrive au bord de l'eau, c'est souvent ce gros "dindon" qui donne l'alerte. En anglais, il s'appelle le "screamer" et pour cause, son cri se propage à quelques kms à la ronde.



Pavo Real, plus connu sous le nom de "4 yeux"


Dans les plaines poussent quelques rares plantes à fleurs qui font le bonheur des papillons de passage.


Tous les soirs, nous allons observer des oiseaux au bord de la lagune. Il nous faut traverser plusieurs ilôts pour y arriver. Et tous les soirs, cette jeune corzuela nous "attend". Après les salutations d'usage, elle disparaît dans les hautes herbes.

Monarque

carpintero real comun en plein travail à la cime d'un arbre mort


On ne sait pas en combien de temps elle pousse mais cette plante donne naissance à une fleur qui ne vit qu'un jour.


Pour les guêpes, l'été, c'est la haute saison. Il faut construire le nid mais surtout, nourrir les larves. Il y a tellement de boulot qu'elles ne prennent même pas le temps de nous piquer !

Amapua del agua


Malgré notre animosité croissante envers notre voisin, on se contentera du oeil pour oeil ! Un dent pour dent nous semble ... nous n'aimons pas la violence !

Carpintero campestre

Peut-être a-t'elle repéré ce pic, occupé lui aussi, à chercher son repas.


Une chatte sauvage qui vient d'avoir une portée non loin de la maison des guardaparque, s'approche de temps à autre en quête de nourriture.


Autour des ilôts, les cigales célèbrent, en fanfare, l'arrivée de l'été.


On aurait presque pu marcher sur ce jeune iguane, bien camouflé dans les feuilles mortes. Comme beaucoup d'autres, il a lui aussi fait le choix de rester à l'ombre cet après-midi. Le thermomètre approche des 40°C.


Clairsemés dans les plaines et marais de l'Ibera, des centaines ou plutot des milliers d'ilôts de verdure. Certains grands comme un terrain de tennis et d'autres, d'autres comme plusieurs stades de foot. Dans ces ilôts vivent et se cachent des singes, des corzuelas (petits cervidés), des gatos monte (chat sauvage), ... et aussi des épiphytes qui cherchent ici un peu d'ombre et d'humidité.


Héron tigre

Tous les matins, ce jeune héron est à poste, en recherche de grenouilles soprano.

Encore une jolie fleur de notre "jardin".


C'est sans doute l'ambiance "camping" mais, à chaque fois qu'on fait quelque chose, nos voisins nous mattent ! et pas gênés en plus !

En fin de journée, une petite brise se lève sur l'estero. Lorsque le soleil disparait, de petites grenouilles commencent leur concert, accompagnées par le bruissement des joncs.

Cardenal

Nous passerons 5 jours ici, sortant très tot le matin ou en fin de journée pour éviter les grosses chaleurs et augmenter nos chances d'apercevoir les animaux d'ici.
A chaque sortie, on n'en revient pas ! Toujours plus d'oiseaux, de plantes, de papillons, ...

Une des nombreuses fleurs de plantes aquatiques qui poussent dans l'Estero.

Le soir, ces cousins des cormorans, viennent se sécher les ailes sur une vieille cahutte au bord de l'eau et attendent comme nous, le coucher de soleil.

Yacaré, notre voisin

Changement de décor radical. Quittons les steppes arides de Puerto Madryn pour un environnement tropical, du coup, chaleur, moustiques, mais surtout, une faune exceptionnelle.
On s'installe au petit camping du village, vue imprenable sur le marais, les lagunes et surtout, de nouveaux voisins qui prennent le soleil à moins de 20 mètres de la tente.

Le 1er, sur les conseils d'Alex, on décide d'aller faire un tour dans les marais de l'Ibera, au nord est du pays, non loin du Brésil et de l'Uruguay. Après 20 heures de bus et 1/2 journée de transit à Buenos Aires, on arrive à Mercedes, province de Corrientes. Plus que 3 heures à l'arrière d'un pick up et on arrive enfin à Colonia Pellegrini, petit village authentique au milieu des marais.

Passons le nouvel an, en toute simplicité, autour d'un bon asado, en compagnie d'Alberto et Walter (les gérants de l'hôtel), une artisanne argentine et Alex, un français voyageur. A minuit, c'est feu d'artifice. Chaque foyer y va de son petit spectacle pyrotechnique et le moins qu'on puisse dire, c'est qu'ils mettent le paquet. Ca pète de tous les cotés pendant plus d'une heure.