lundi 8 septembre 2008

Camino Choro : de la sierra a la selva



Encore 2 heures de marche avant la civilisation, Chairo, un petit village dans la forêt. On se rend jusqu'à Yolosita d'où on prend un bus pour la Paz. Empruntons la nouvelle route de la mort, en service depuis 5 ans. Pour celle-ci, on aura pas besoin de couche-culotte. Le trajet se déroule sans encombre, sans l'ombre d'une sueur froide !

Plus qu'une nuit à la Paz avant notre prochain bol d'air.


Sans doute une mauvaise herbe ici mais néanmoins un très jolie fleur.




C'est le matin, au petit-déjeuner, qu'on comprend pourquoi il a décidé de rester ici. Après nous avoir montré sur des cartes dessinées à main levée, son incroyable périple de globe-trotter, il nous souhaite bonne route. Ici, il pose avec Julie et Bruno, un suisse qui s'est joint à nous pour cette petite balade.

Le petit vieux approche des 80 ans mais comme le bambou, il plie mais ne rompt pas. Il est très gentil, intéressant et intéressé. Ca fait 40 ans qu'il tient assidument un registre de tous ses visiteurs. Le reste du temps, il a mis toutes ses forces à dompter la jungle. Il nous accueille dans un magnifique jardin. Un mélange d'arbres fruitiers, de fleurs et d'arbustes habilement taillés. Cette vue magnifique finit de nous en mettre plein les yeux.



Plus qu'une heure et on arrive à Sandillani. Devons camper chez un japonais installé ici depuis la fin des années 50. Sur notre chemin, encore et encore des fleurs, des sources et des cascades en pagaille. Une vraie aubaine, c'est qu'il fait soif. Aujourd'hui, c'est pas comme hier, ca grimpe dur.


Après 6 heures de marche, arrivons à une bicoque pleine d'enfants. Ils jouent à chat perché pendant que les parents ramassent le crottin des anes pour fumer leurs champs de patates. Là-aussi, la vie est bien "rustique", ici on se contente de ce que la nature nous donne.


Plus on descend, plus la végétation devient tropicale. Les oiseaux sont de plus en plus colorés, on voit même des perroquets; les fougères deviennent arborescentes. Autant de fleurs différentes sur notre chemin que de papillons. Croisons un autre serpent, dangereux celui-ci. Heureusement pour nous, il est occupé à engamer une proie.











Collection de papillons pris au fil de la balade. La majorité d'entre eux "butinent" des crottes d'anes et non pas des fleurs ! Désolés, on ne souvient plus des noms latins.



Au petit matin, levons le camp. Les brumes matinales peinent à disparaitre. Malgré la fraicheur, un serpent arboricole était de sortie. C'est Julie qui lui fait peur avec le bruit de ses batons, forcément c'est dans les jambes de Paulo qu'il finit. Malheureusement, on a pas de photo de sa tête !



Le premier soir, on dort sur le bord de la rivière, dans un petit hameau où ne vit qu'une famille. La végétation a déjà bien changé; des plaines sèches on arrive dans un paysage semi-tropical. Fougères, fleurs, colibris et papillons à profusion.


Pas à pas, réalisons le travail que représentait à l'époque la construction de ce chemin. Murets de soutennement, escaliers, portions pavées et même un "gite d'étape".

En chemin, traversons des petits hameaux bien authentiques, comme à chaque fois qu'on balade dans les montagnes. Heureusement, on a pensé au pain !



Plus de 2000 m de denivelé nous attendent jusqu'au village de Cha'llapampa. Là-aussi, c'est de la triche, c'est que de la descente ! Mais détrompez-vous, 5 heures de descente, c'est sportif quand même.


A une petite heure de bus de la capitale, on arrive en pleine nature, à la Cumbre, au pied de la Cordillera Real. C'est de la triche, on a tout fait en bus mais après 1 heure de marche, on passe un col à 4860 m. Aujourd'hui, on a de la chance, c'est dégagé, la vue est splendide.

2 commentaires:

coco et gege a dit…

bravo pour les randonnées mais bravo pour les photos apres les fleurs les papillons bientot peutêtre les fromages!!!!

bisous

coco et gege

Unknown a dit…

JUSQU‘ICI TOUT VA BIEN