samedi 31 mai 2008

Costa Rica

Une nuit au pied du volcan Arenal; la surpopulation de gringos en vacances nous fait fuir vers la cote pacifique, dommage, paysages magnifiques. On a jamais vu autant d'hotels au km carré.
Passons 3 jours à Malpais, chez Camille et Marcia, des amis. Le mauvais temps, les touristes, le style de vie à la ricaine, nous chassent vers l'Equateur.

El Castillo

Ils repartent ensuite pour l'ile d'Ometepe et nous, pour los Chiles, village frontalier Nicaragua-Costa Rica.

Passons ici 5 jours sur pilotis avec vue imprenable sur le rio. Faisons connaissance d'Ivan et Véro, un couple d'artisans argentins vraiment sympas.
L'hivernage revient à grand pas, il pleut tous les jours à partir de 16h00. Le bruit des gouttes sur la tôle est un somnifère incroyable.

Arrivons à El Castillo, un vieux fort espagnol domine le village. Construit au 17ème siècle pour protéger Granada des pillages incessants des pirates français, dannois et anglais. L'amiral Nelson en personne est venu y laisser des plumes et en l'occurence un oeil!



Après 12 heures de ferry, et une nuit presque blanche, arrivons à San Carlos. Prenons une lancha pour El Castillo. 3 heures de trajet dans un décor comparable à l'Amazonie. La faune comme la flore est très riche: crocodile, tortue d'eau douce, et pas moins de 5 espèces de hérons tous plus chatoyants les uns que les autres.


Isla Ometepe

Décidons de reprendre le ferry pour San Carlos, village marquant la fin du lac et le début du rio San Juan.

Au Nicaragua, il ya une multitude d'espèces de cigales, dont celle-ci,
bleue turquoise dévorée par un oiseau.


En se baladant sur le bord de la lagune, on apercoit un lapin sauvage,
plutot rare sous ces latitudes.


Pour terminer cette semaine sportive, faisons l'ascension du volcan Maderas à 1400 mètres pour atteindre la lagune qui se trouve dans l'ancien cratère. La fin de la grimpette se fait dans une foret humide; fougères arborescentes, grenouilles arboricoles, serpents, ...Ca glisse, mais en 3 heures on est en haut. Sommes tous seuls, il est 9h00, les nuages d'altitude commencent à se dissiper.

A l'aller et au retour, observons deux espèces de singes; hurleurs et à tete blanche. Les "cara blanca" nous suivent un bon moment pendant la redescente, visiblement intrigués qu'on est la tete plus blanche qu'eux.


singe hurleur



Volcan Concepcion, pendant notre escapade VTT


et ca c'est l'étente à linge!


Ce n'est pas du land art, c'est un lavoir!


Après 3 heures de ferry, arrivons à Altagracia. Trouvons une chambre dans une pension familiale super sympa. Entamons une semaine ultra-sportive, l'ile est pleine de coins de nature à explorer: piscine naturelle d'eau sulfureuse, cascade, rando VTT autour du plus gros volcan de l'ile ... une cinquantaine de kms qui font un peu mal aux fesses!


Ce lac immense communique avec la mer des Caraibes par le rio San Juan. Il y vit une espèce unique de requins qui s'est, au fil des siècles, adaptée à l'eau douce. Ils sont malheureusement de moins en moins nombreux, victimes de la peche.


Une nuit à Granada, puis embarquons dans un ferry en direction de l'ile d'Ometepe, la plus grande ile du lac Nicaragua.

Isla Zapatera

Passons ici 3 jours superbes avec les pecheurs et leurs familles. Le dimanche soir, faisons nos adieux, et repartons avec les collègiens pour Granada.


Cette pierre servait à affuter les tetes de haches et les lances. Plus loin autour du campement trouvons meme des pilons à maïs en pierre volcanique.


pétroglyphe anthropomorphique




On loge dans une cabane située sur une butte juste en face du lac. La vue est superbe, comme vous pouvez en juger...tout autour du campement, une multitude de pétroglyphes, de monticules (anciennes habitations) et d'éclats de poteries. Jouons une fois de plus les archéologues, trouvons meme un bout de poterie orné d'une tete de crapeau après une grosse pluie.


Les routes n'étant pas praticables, décidons de poursuivre notre voyage sur l'eau, en l'occurence sur le lac Nicaragua.

Partons pour l'ile Zapatera à 2 heures de Granada, en lancha communautaire. Débarquons à Sonzapote, petit village de 70 ames. Ici, pas de routes, pas de voitures et pas de béton pour notre plus grand plaisir, commencions à faire une allergie ... juste un petit sentier qui serpente entre les roches volcaniques et les quelques maisons de la communauté.

Leon - Granada

Restons 4 jours de plus a Leon à l'insu de notre plein gré. Occupons nos journées comme on peut : galerie d'art contemporain, musée d'entomologie, et apéros au flor de caña avec nos voisins de pension.
Une semaine après le début de la grève, le mouvement s'intensifie. Le Président, Daniel Ortega, préfère visiter Hugo Chavez, plutot que d'affronter le peuple.
Décidons de partir pour Granada en shuttle à touristes, seule solution. Quittons une grande ville pour en retrouver une autre. Sommes un peu blasés, mais ce n'est rien au regard des problèmes d'approvisionnement en nourriture qui frappent la population; sans compter tous ces gens qui font des dizaines de kms à pied ou à vélo pour se rendre au travail.




Après la pause farniente, les pieds dans l'eau, reprenons la route vers Leon. Comme Esteli, Leon est un des bastions de la révolution sandiniste, beaucoup de fresques anti-impérialistes.

Au bout de 2 jours dans la ville, voulons poursuivre vers le sud. Mission impossible, les chauffeurs de bus et les routiers en général viennent d'entamer une grève pour demander la baisse du prix du carburant. Résultat, pas de transport, routes bloquées, affrontements ...







lundi 5 mai 2008

Poneloya

Etape reposante, nous laissons bercer jour et nuit par le bruit des vagues.


Resdescendons vers la côte pacifique, à Poneloya, petit village tranquille. On loge dans un hotel en bois qui date des années 20. A première vue, on croirait qu'il est sur le point de s'écrouler tant ce vieux bonhomme a travaillé avec le vent, le sel et les vagues qui lui lèchent les pieds, mais il tient bon le gaillard. Bien sur, c'est plus le faste d'antan, les célébrités locales et les soirées enflammées, il coule une retraite tranquille, seules quelques chauve souris viennent troubler sa sieste.

Esteli


Esteli est un des fiefs de la révolution sandiniste des années 68 à 90, dirigée contre les gouvernements libéraux de l'époque (Somoza entre autre) mais plus généralement contre l'impérialisme nord américain. La ville est encore bien marquée par son jeune passé révolutionnaire : fresques, musée des héros et des martyres tenu par les mères des combattants disparus. Beaucoup d'idées et de sang versé mais malheureusement rien n'a vraiment changé, c'est toujours la CIA qui tire les ficelles ...
Sur le chemin, rencontrons Darwin Isaak, gamin du coin qui pose pour nous sur sa mobylette, Shakira. Adorable, il nous fait le guide dans la forêt, voyons des perdrix sauvages, serpents, papillons et ecoutons des toucans qu'on aura malheureusement pas la chance d'apercevoir.


Des epiphytes d'un autre type, style guirlandes peuplent les grands arbres. En ce moment, c'est pas la forme, elles sont toutes sèches.


Posons nos sacs à Esteli, petite ville du nord du pays entourée de montagne. L'air y est frais, on apprécie vraiment après la fournaise de la côte pacifique.
Allons user nos souliers au parc naturel du Miraflor, situé a 30 kms au nord d'Esteli. Arrivons de bonne heure le matin, les sommets sont dans les nuages, ca se lève peu à peu, les pics sont luxuriants et les plaines sèches en cette fin d'été. Ici, pas de voitures, tout se fait à cheval, les gamins savent monter avant de marcher.

Isla del Tigre

5 heure du mat', on met les voiles pour le Nicaragua, on dirait pas mais il fait deja chaud!

Ici, la seule solution c'est de rester au frais, comme hugues le cochon!!!
Mais bon, à part la plage pas grand chose à faire, alors on se fait le tour de l'ile a pied et le lendemain, l'ascension du volcan qui culmine à 800 mètres. Une belle ascension mais une vue minable, pas grave, on entretient nos petits mollets.



A une journée de "chicken bus", la côte pacifique. Poussons jusqu'à l'ile du Tigre. C'est un petit caillou volcanique d'une vingtaine de km de circonférence. Ici, il fait une chaleur quasi insupportable, pas un brin de vent mais pas un chat, on est tout seuls sur la plage.
Les gens d'ici semblent encore plus pauvres que dans le reste du pays. Certains vivent littéralement dans des cabanes, branches et bâche plastique et ya esta. Il fait tellement sec que cela ne doit pas être facile tous les jours ...