mardi 4 novembre 2008

Parc national Nahuel Huapi - Du lac Filo Hua Hum au lac Falkner



Après ce bon week-end, Julio repart vers Junin de los Andes. Nous, on reste une nuit de plus. Le lundi, on lève le camp et le pouce pour Villa La Angostura à 70kms plus au sud. Une voiture, deux voitures, 10 kms à pied, et enfin, un 4X4 qui nous emmène à bon port. Cheveux dans le vent et poussière dans le nez ! Notre chauffeur connait bien la route sensations garanties !



Notre pote a emmené son kayak bi-place; alors, on se fait pas prier pour aller donner deux trois coups de pagaies. Ca donne envie de s'y mettre, c'est reposant. Pour une fois, on fait travailler nos bras, ça change.





Collé au lac Falkner, vous savez quoi ? un autre lac ! Le lac Villarino. On y campe, dans une petite crique sableuse. L'endroit est très beau pour changer.
Le lendemain, à midi, retrouvons Julio. Partons ensemble pour le lac Traful à 80 kms d'ici.


Dans les derniers kms, tombons sur un arbre plein de gales. Ici, elles sont jaunes pétantes et se développent à meme le tronc ou à meme les branches. Contrairement à chez nous, où les insectes préfèrent pondre sous la cuticule des feuilles.


Après une bonne nuit, on repart tranquillement plus que 6 kms. Alors comme le lézard, on prend le temps de se dorer la pilule dans une petite crique après notre pique-nique du midi.
La route n'est plus loin, mission accomplie.


Campons dans les bois, juste de l'autre coté du rio. Paulo part en reconnaissance pour le lendemain. Pendant ce temps-là, Julie fabrique une superbe table en bois d'arbre style neo-trappeur. Parfaite.


C'est Paulo qui s'y colle. Il doit aussi s'improviser constructeur de pont en branches et troncs d'arbres pour pouvoir traverser les nombreux ruisseaux qui nous barrent la route. Petite photo de l'aigle qui nous faisait les poubelles le premier jour. On a eu du mal, mais on l'a retrouvé ! Après 6 heures de marche supplémentaires à 2 kms/h de moyenne, on arrive enfin au rio. Large et puissant. Ultimes efforts de la journée, ultimes troncs d'arbres à mettre en place et on est de l'autre coté. Youpi !


Prenons encore quelques beaux clichés puis peu à peu, on s'enfonce dans une épaisse foret primaire de lenga et de chene patagon. Après, ça devient sportif. Les fortes chutes de neige en hiver font tomber en quantité branches et arbres plusieurs fois centenaires. Du coup, on fait de la rando, de l'escalade et de la recherche d'empreintes. Heureusement pour nous, les animaux empruntent toujours le chemin le plus facile. Il ne nous "reste" plus qu'à les suivre.



Bien qu'on quitte un lac pour en trouver un autre, on ne se lasse pas. Ils sont tous différents, ils ont tous quelque chose de magique. Et surtout, tous une couleur particulière. Longeons tranquillement les abords du lac puis, le petit sentier disparait peu à peu comme par enchantement. Plutot désenchantement.


Collé au lago Nuevo, le lago Falkner. On y arrive par cette petite prairie. Vue sur les montagnes. Les ibis sont au travail, ils fouillent le sol de leur long bec. Et nos amis les teros sont malheureusement là aussi. Et c'est reparti ! Cette fois, on sort les boules quiès. Mais non, c'est pas à ce point là mais presque !


Nuit fraiche. Réveil tranquille sur le bord du lac. Les reflets changent de minute en minute. Prenons le temps d'apprécier le spectacle malgré la longue route qui nous attend aujourd'hui. Devons rallier un rio d'importance qui se jette dans le lago Falkner à plus de 15 kms d'ici. Il nous faudra le traverser coute que coute pour arriver à temps au rendez-vous avec Julio.


En fin d'aprés-midi, arrivons au lago Nuevo. Traversons une petite prairie pleine de fleurs blanches avant d'y arriver. Après, il nous faut trouver un endroit pour camper. Choisissons avec option "vue sur le lac" comme toujours. Paulo va pécher le rio Filo Hua Hum qui prend naissance en queue du lago Nuevo. L'endroit est splendide. Il sort une nouvelle "truite de sa vie", une arc-en-ciel cette fois-ci.

On continue sur notre coline. Tout à coup, un bruit de branche qui craque non loin attire notre attention. On se met en mode"pattes de velours"et apercevons une biche, puis un jeune, puis deux biches, puis une famille entière de cerfs.
Les bêtes regagnent avec toutes les précautions possibles le haut de la coline puis disparaissent sur l'autre versant. La pente est rude, ils tirent tous la langue pendant l'ascension !


Quittons ensuite la plaine et grimpons un peu sur la coline. Du coup, superbe vue sur le rio et sa vallée. Un avant gout de la Nouvelle Calédonie avec les sommets enneigés en plus et les degrès en moins.



Peu après notre petite pause, surprenons ce couple d'oies. Jamais vu encore de semblables. Amis ornithos, à vos bouquins !


Faisons une pause pique-nique au bord du rio. Les eaux sont cristalines, on est chauds pour aller se baigner. On trempe un doigt, puis la main et comme au lac Titicaca, on est vite refroidis. Une fois requinqués, c'est reparti.



Longeons d'abord le lago Filo Hua Hum puis un rio du meme nom pour s'y rendre. En chemin, des lièvres, beaucoup d'oiseaux et aussi de très belles fleurs. Entre autre, des orchidées, des sortes d'anémones, et des fleurs à bulbes.
Une fois le lac derrière nous, suivons le rio qui serpente dans une plaine immense. Malheureusement pour nous, c'est la période où l'éclosion des oeufs des teros (vanneaux locaux) a lieu. Les bêtes nichent au sol et sont du coup, un peu préoccupées quand on arrive à proximité des oeufs ou des petits. Que font-ils ? Ils nous suivent, nous gueulent dessus pour nous éloigner. La première fois, on trouve ça drôle, puis, quand viennent 10 couples au dessus de nos tetes; Ça devient pénible ! Une vraie cacophonie ! On ne s'entend meme plus.

Le lendemain matin, c'est un aigle à bec rouge et blanc qui nous réveille. L'animal dépouille gentiment notre poubelle qui sent le cerf fumé. Et oui, on ne se refuse rien.
On plie le camp et en route pour le lago Nuevo. Un petit lac à 15 kms d'ici.



Du coup, on pique la tente en fin d'aprés-midi et on a le temps de bien profiter de l'endroit, des paysages, des animaux. Les jours à venir risquent d'etre plus sportifs que contemplatifs. On a rendez-vous avec Julio à plus de 40 kms de là, le samedi matin.
Plein de petits faucons comme celui-la se nourissent aux abords du lac. Paulo en surprend un en avancant doucement au pied de l'arbre où il est posé.

Comme la semaine précédente, retrouvons Julio le dimanche pour une parrilla, au lago hermoso cette fois. Bien sympathique et très poissonneux. Paulo sort plusieurs truites en moins d'une demi heure. La plus grosse finira dans l'assiette de Julio.
Le mardi, partons en stop pour le lago Filo Hua Hum à 80 kms de San Martin de los Andes. 3 voitures plus tard, on y est. Les 40 derniers kms se font sur une piste où il ne passe personne. On est vraiment chanceux de tomber sur Nasario qui se rend non loin du lago pour y acheter de la viande. Sinon, c'était 40 kms de piste à pied. Le stop, ça marche bien ici, surtout avec ma belle aventurière !

1 commentaire:

steph a dit…

salut les aventuriers! je vois que tout va pour le mieux pour vous dans un cadre idillique fait de monts et merveilles. je vous tire mon chapeau pour cette grande aventure que vous vivez. merci aussi de nous tenir en haleine si joliement avec ce blog. A+ dans le bus.
Steph du centre bretagne