samedi 25 octobre 2008

Parc national Lanin - Lago Lolog


Après 4 jours, on reprend la route, plutot le sentier. Après 20 bornes, arrivons à une piste. Oh, chanceux que nous sommes, une voiture passe par là. Il nous suffit de montrer notre pouce pour qu'elle nous emmène à San Martin de los Andes à 30 kms de là. On compte s'y reposer un peu avant le fameux circuit des 7 lacs.





Nous voici près à passer l'hiver au coin du feu ! On a un bon stock de bois devant nous, de la truite fumée, et une super maison en plastique et en branches de bois d'arbre !



Un petit trépied en bambou (caña de cohiué) au coin du feu fera parfaitement l'affaire pour fumer doucement la truite. 12 heures plus tard, Paulo lève les filets, c'est prêt. Il manque plus que les boules dans les sapins et c'est noël !



La belle du lac finira fumée au feu de bois et nous permettra ainsi d'améliorer nos "succulents" plats de pates. Les autres, Paulo attache un soin particulier à les remettre à l'eau dans les meilleures conditions.




Le lendemain, le temps est au beau fixe. On va enfin pouvoir profiter de ce joli petit coin. Paulo peut enfin sortir sa canne à pêche et ses premières truites. Le lendemain, il sort des eaux turquoises du lac, "la truite de sa vie" et avec elle, un sourire jusqu'aux oreilles. La Bête est grande comme ses deux chaussures mises bout à bout et doit bien faire ses 2 kgs.



Le lendemain, on attaque la rando. Destination du jour, un refuge à 15 kms de là. Et rebelotte, après 5 heures de marche, un rio en crue nous barre la route. On joue la carte de la sécurité et rebroussons chemin. On marche plus vite qu'à l'aller, une énorme dépression nous file le train. 2 heures 1/2 plus tard, rallions une petite crique abritée. On a juste le temps de monter la tente, de faire un gros feu et une cabane de fortune avec nos ponchos avant que la pluie n'arrive.
Il pleut toute la nuit, de vraies trombes d'eau. Heureusement, notre tente est bien imperméable. Les sacs, eux, sont à l'abri dans un arbre creux. Au petit matin, les gouttes semblent plus grosses qu'hier. C'est en fait de la neige qui nous tombe dessus depuis quelques heures. C'est tout blanc. Le camping en plein hiver nous enchante ! En fin de journée, le soleil réapparait et fait fondre tout cà. Après un bon feu, c'est reparti.

Après 2 jours à Junin de los Andes, où on se requinque comme il faut dans une auberge familiale super sympa, on repart une fois encore. Comme prévu, on va au lac Lolog. C'est Julio qui nous y conduit, un ami rencontré à Junin. On se fait avec lui et sa fille un super barbecue sur le bord du lac. En fin de journée, il retourne chez lui. Nous, on passe notre première nuit dans la grange du guardaparque. C'est la tempète dehors. Ici au moins, on est au sec et au chaud.

vendredi 17 octobre 2008

Parc national Lanin - Lago Huechulafqen

Aprés ces 5 jours reposants, on laisse les Mapuches á leur petit paradis. Retournons á Junin se ravitailler avant de repartir vers le lago Lolog.



Sous les grands arbres pousse une véritable foret de bambou. Il y en a partout, vraiment. Les fortes chutes de neiges ont mis au sol les plus vieux et les plus secs d'entre eux. Un vrai Mikado ! Il faut pas longtemps pour se casser la figure.




On sait, il y a beaucoup de photos d'oiseaux, on aime bien. Mais, on aime bien aussi les insectes parceque les insectes sont nos amis, il faut les aimer aussi !
Le lac est bordé de petites criques. Les canards y trouvent refuge et tranquilité sauf, quand deux gros randonneurs viennent faire craquer le bois sec.


Paulo prend une photo d'une voisine au petit matin. La bete est un peu timide, pas moyen de lui faire tourner la tete !

Petite vue bucolique sur le volcan Lanin, le sommet du secteur. Paulo aurait bien été pécher la truite mais les braves betes finissent de frayer. Plus qu'une petite quinzaine á attendre ! Il a quand meme le moulinet qui le démange en voyant tout ca.


Une bonne partie de la journée se passe ici, les fesses sur un rondin. On en profite pour mettre au point la nouvelle gastronomie du campeur. Toasts de mozarella á l'origan et aux cendres d'araucaria, créme de lait déshydratée au chocolat de Bolivie, ... le genre de petit plaisir simple mais indispensable de la vie au grand air.



Et puis quand on fait pas de feu et qu'on mange pas, on fait comme lui, on fait la sieste au soleil !



D'aprés les Mapuches, les sentiers sont, lá aussi, inpraticables; c'est rapé pour l'autre lac. On a donc une bonne raison de rester ici á vivre en harmonie avec la nature. C'est parti pour 3 jours tranquilles : feu, manger, feu, manger, écouter oiseaux, balade, feu, manger, dodo, ... feu, manger, regarder, feu, écouter vent dans les feuilles ...



Au bout de la plage, on fait sonner la cloche. La famille qui habite la berge d'en face vient nous chercher en barque. Ce sont des Mapuches, les habitants originels de cette région qui ont été exterminés en quasi-totalité par les colons de l'époque. Les derniers survivants tentent de conserver leurs traditions et de vivre sur les terres de leurs ancetres en harmonie avec la nature.


Par moments, un vert gazon recouvre le sable. Ca soulage les mollets, notre carapace pése bien lourd. Mais ce gazon, c'est surtout le garde-manger des oies.


Et puis quand on en a "marre" des arbres, on continue la route sur les plages de sable noir. Pour la petite anecdote, on s'arrete faire le pique-nique sur le bord de l'eau et surprenons 2 bons braconniers en train de décharger un cerf fraichement débité. Ils sont pas franchement loquaces, plutot mal á l'aise.


Aprés les 2 premiéres nuits, décidons de rallier l'autre coté du lac et d'essayer ainsi de réaliser la balade initiale. On s'émerveille sans cesse des nouveaux paysages qui s'offrent á nous. Traversons des forets d'Araucaria gigantesques, une espéce de résineux endémique.
On ne sait pas si c'est á cause de ses eaux claires, mais ce lac est un vrai miroir du matin jusqu'au soir. Ou, c'est peut-etre grace au soleil qui chasse la brume tous les matins.


Au bout de 2 jours, le soleil revient pour de bon; mais les nuits restent fraiches. En meme temps, c'est pas etonnement, il y a encore un mois, tout était enneigé.


L'endroit est á 3 heures de la piste la plus proche. Personne ne vient s'aventurer par lá. Du coup, on est Tranquilles ! Exactement ce qu'il faut pour observer les nombreuses espéces d'oiseaux qui vivent ici. Ca va des perroquets (eh oui, meme en Patagonie !) aux oies sauvages, canards, faucons, pics verts, ibis, ...


On campe les 2 premiéres nuits á coté de la cabane du guardaparque. Il n'y a pas un chat, l'endroit est déserté depuis les premiers flocons. On s'aménage un nid douillet dans une des dépendances de l'écurie. C'est quand meme mieux pour essuyer les averses de grele.


Au départ, on veut rallier un autre lac á deux jours de marche plus au sud que celui-ci. Mais, on arrive un peu trop tot. Le rio Paimún est encore trop puissant pour etre traversé á pied. On aurait bien abattu un arbre pour passer mais on avait oublié la hache. Finalement, on rebrousse chemin.


On arrive á Junin en stop. Un agriculteur parti livrer ses oeufs nous charge au passage á condition qu'on lui serve son maté pendant le trajet. Le maté c'est sacré. Content de nos services, il nous offre une 1/2 douzaine d'oeufs qui sont parait-il meilleurs que les francais. Ouais !
2 jours plus tard, aprés quelques asados et bons flacons, on part pour le lago Huechulafqen.

samedi 11 octobre 2008

Premiers pas en Argentine - Parc national El Rey

Destination finale, Junin de los Andes; dans la région des lacs. On va enfin pouvoir poser nos sacs et profiter de la nature.


On fait une autre escale à Mendoza, "LA REGION" du vin. Pas mal mais c'est encore trop sec pour nous. On poursuit la route au sud comme on l'avait commencée; c'est à dire, à coup de 12 heures de bus. Un peu fatiguant, vivement qu'on en finisse.



Au bout de 2 jours, on retourne sur Salta avec nos allemands. C'est ensuite le début d'une longue série de trajets en bus en quête de verdure, de rivières, .... on en a marre du sec !!! On fait quelques escales ici et la, histoire de gouter le fameux vin argentin dans les régions ou parait il, il est le meilleur ! On s'arrete notamment a Cafayate où on va digérer notre repas et notre vin rouge à l'ombre des arbres de la place.

On a pas de photos, mais si il y a un animal qu'on aura vu en abondance, ce sont les tiques. Pour les observer, c'est très simple, il suffit de regarder sur nos jambes, sous nos bras .... la zone en regorge à cause du bétail. Heureusement, ils ne donnent pas de maladies comme en Europe, ca vaut mieux pour nous, on en est couverts.


Le matin de bonne heure, on a la chance de tomber sur la cozuela, une biche à grandes oreilles qui vit par ici. Du coup, elle nous entend de loin, on pourra pas l'observer bien longtemps.




Une famille d'allemands en vadrouille avec leur van nous épargne les derniers kms. sympa. Après une nuit au campement du parc, partons sur les traces du tapir. C'est le cas de le dire, on ne verra que ses empreintes de pas laissées dans le sable. Par contre, il y a une multitude d'oiseaux. Ci-dessous, un aigle mi-chasseur, mi-charognard; et à venir: colibri, chuña et uraca (la pie locale).


Sur le bord de la rivière beaucoup de papillons, dont celui-ci à la trompe toute verte. Quelques kms plus loin, on se fait prendre en stop par un 4x4. Simon vient visiter son exploitation une fois par semaine. Elle est à 10 kms du parc. On a de la chance de tomber sur lui, c'est pas vraiment fréquenté par ici et marcher sur la piste en plein soleil, c'etait pas génial.
Simon élève du boeuf qu'il revend en direct dans ses boucheries de Salta. Il nous invite à manger chez lui un asado. On se régale. Décidement, on est pas prets d'utiliser nos provisions; vraiment accueillants ces argentins !
Après la sieste, il nous dépose à l'entrée du parc. Plus que 10 kms jusqu'au campement.


Le lendemain matin, il nous faut reprendre la route vers le parc. On serait bien restés un peu plus avec eux à boire des cincuenta-cincuenta avec Francisco (moitié Sprite, moitié vin rouge), mais quand faut y aller, faut y aller !
A quelques kms de la maison, on tombe sur des voliers incroyables de perroquets. Pas loin de 500 bestioles volent au dessus de nos tetes, se posent dans les arbres, décollent, redécollent, ... tout ca dans un brouaha assourdissant. Jamais vu autant et surtout jamais autant d'espèces différentes.


La cuisine au feu de bois rythme la journée, tout comme les allers et retours à la rivière pour y puiser l'eau fraiche. Au moment de la ration de maïs, les pavas del monte (des paons sauvages) viennent enlever le pain de la bouche aux poules de Vincenta. Avec les années, les bestioles se sont habituées aux hommes et nichent dans les arbres du jardin.


Vincenta et Francisco habitent ici depuis 50 ans. Ils sont adorables et enchantés d'avoir de la visite. Décidons de partager leur vie une journée de plus. On doit tout manger, tout boire, tout gouter ! La spécialité du coin, c'est le charki. C'est de la viande de boeuf séchée qu'on ramollit sur la braise avant le passage au pilon. La dernière étape, c'est Francisco qui s'en charge. Il découpe en petits bouts la viande qui sera ensuite incorporé à un riz, une soupe de légumes, des pâtes, ... en fait, c'est pas compliqué, il y en a dans tous les plats ! Paulo en rafole, Julie beaucoup moins ...


Le bus nous dépose au début de la piste qui mène au parc, sur le bord de la route. Plus que 45 kms avant d'y arriver, on va se dérouiller un peu les genoux. Le soleil ne nous laisse que 2 heures de marche le premier jour. C'est assez pour voir nos premiers vols de perroquets argentins, et nos premiers toucans du voyage. La végétation est ultra sèche. C'est pas très drole de marcher la-dedans. Bref. Il nous faut trouver un campement pour la nuit. On a la chance de tomber sur un couple de gauchos (à la retraite) qui nous héberge pour la nuit.

Après 2 jours de bus depuis Uyuni, on arrive à Salta. Ville relativement grande du nord argentin. Le temps de se reposer et de faire le ravitaillement et on repart dans la nature. On décide d'aller se balader au parc national El Rey, à 200 kms de là.